Languedoc Roussillon : Stanislas, autisme sévère et méthode des 3i
Voir la vidéo complète ici :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/emissions/jt-1920-languedoc-roussillon
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Environ 250 000 enfants sont autistes en France. Un 4e plan Autisme a été lancé cet été par le gouvernement.
La méthode des 3i consiste à aménager, chez les parents de l’enfant autiste, une salle de jeu réservée à l’enfant. Cette dernière représente un cocon sensoriel dans lequel, 7 jours sur 7, à raison de 6 heures par jour, des bénévoles se relaient pour rétablir le socle de développement de l’enfant grâce au jeu intensif et à un face-à-face interactif qui permet d’échanger avec l’enfant.
Une enquête Médiamétrie a évalué la satisfaction des parents ayant testé cette méthode. Voici les résultats : 93 %des parents sont satisfaits des progrès de leur enfant, car la méthode des 3i est naturelle, respectueuse des particularités autistiques, innovante et efficace.
Les progrès constatés sont rapides. 9 enfants sur 10 ont davantage d’intérêt pour l’autre, 3 enfants sur 4 participent plus intensivement à la vie de famille. Les premiers progrès sont visibles dès trois mois d’application de la méthode 3i, et se poursuivent au fil des mois.
98 % des parents trouvent leur enfant plus heureux et 93 % plus joueur.
C’est pourquoi, grâce à cette enquête, l’association AEVE espère vivement que les pouvoirs publics reconnaîtront le travail des bénévoles et psychologues de l’association. Ils permettent à plus de la moitié des enfants de suivre une scolarité, dont 38 % dans une école ordinaire.
Article paru le 9/9/2017 dans la revue Parents
La France compte aujourd’hui 650 000 autistes, dont environ 250 000 enfants, et on estime qu’un enfant sur 100 naît avec des troubles autistiques.
Alors que la concertation sur le 4e Plan Autisme a été lancée cet été par le Gouvernement, l’association AEVE, Autisme Espoir Vers l’Ecole, qui œuvre depuis 12 ans pour la reconnaissance par la HAS de la méthode innovante des 3i, publie les résultats d’une enquête Médiamétrie évaluant la satisfaction des parents pratiquant ou ayant pratiqué cette méthode pour leur enfant autiste. Une première qui confirme les résultats remarquables de la méthode.
La méthode des 3i cherche à rétablir le socle de développement par le jeu intensif : des bénévoles se relaient 6h par jour, 7 jours sur 7, chez l’enfant où une salle de jeu a été aménagée spécialement, afin d’établir un face-à-face interactif.
Forte d’un recul aujourd’hui suffisant sur cette méthode lancée en France il y a plus de 10 ans, l’association AEVE, en partenariat avec Médiamétrie, a évalué pour la première fois cette méthode auprès des parents concernés.
93% des parents sont satisfaits des progrès de leur enfant grâce aux 3i et 96% d’entre eux les recommanderaient à d’autres parents. Ils apprécient que cette méthode soit naturelle et respectueuse des particularités autistiques (97%), innovante et efficace (94%).
Ils reconnaissent également un coût peu élevé par rapport aux autres prises en charge.
A l’issue de la 1ère année d’application de la méthode, plus de 9 enfants sur 10 ont enregistré des progrès en termes d’intérêt pour l’autre et plus de 3 enfants sur 4 participent plus fréquemment à la vie familiale.
La quasi totalité des parents ont constaté des progrès dès les 3 premiers mois du programme, notamment au niveau du regard (91%) et de la présence (90%).
Au bout d’un an, les effets positifs sont encore plus prégnants. Les parents sont 93% à noter que leur enfant exprime de l’intérêt pour l’autre, et 92% une conscience et une présence grandissantes.
Enfin, les parents constatent également que leur enfant est heureux (98%), présent à l’autre (97%) et joueur (93%).
En effet, cette méthode repose sur l’aménagement d’une salle de jeu réservée à l’enfant et sur le relai de bénévoles auprès de lui. Cette salle de jeu représente un cocon sensoriel pour l’enfant (selon 96%
des parents), un « berceau » où il peut reprendre son développement (96%), un lieu de bonheur et de sécurité pour lui (94%). C’est en cela qu’elle est essentielle pour ses progrès.
Si les trois quarts des parents ont vu plus de 20 intervenants (bénévoles) se succéder auprès de leur enfant, 93% considèrent que ce nombre ne l’a pas perturbé. Ces bénévoles sont à leurs yeux des gens affectueux (83%), les premiers amis de leur enfant (72%), un soutien moral au quotidien (75%) et constituent pour eux de véritables amis (78%). Cependant, les parents soulignent certaines difficultés comme l’insuffisance des aides financières, l’emprise sur l’environnement familial, et les plannings difficiles à mettre en place.
« Les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer cette méthode. Le recul que nous avons désormais sur celle-ci doit les conduire à suivre la recommandation de la HAS, formulée en 2012, demandant l’évaluation des méthodes émergentes. L’Association, auditionnée par les commissions Ecole et Recherche dans le cadre du 4e Plan Autisme, espère voir le travail de ses 6 500 bénévoles et ses 45 psychologues qui font le succès de cette méthode, enfin reconnu ! » conclut Catherine de la Presle, fondatrice et directrice d’AEVE.
Sophie, Anne-Cécile, Béatrice, Emmanuelle et Sonia, mamans enfants 3i, membres du Comité des parents.
2° 03037 Delanney bénévole de Thibaut Jacobée
3° 25478 Janine Bruhat Bénévole d’antoine Sauvadet
4° 07259 Sylvie Boivin Bénévoles de Neval Kobulan
5° 79080 Chamoin Bénévole de Mathieu chasseriaud
6° 49881 Josiane Bouhara bénévole d’aliénr de rouville
7° 07602 Killian SCHWINN Bénévole Jonas Granier
8° 76733 Christophe Ertz Bénévole de joakim Pin
9° 65114 Jean claude Michaud Bénévole de Tom Iborra
10° 36535 Verdière Bénévole d’Arthur Valentin
Témoignage de parents à propos de Benoîte, atteinte de trisomie 21 et autisme. Elle pratique la méthode des 3I ! Ce témoignage est paru dans la revue Ombre et Lumières
Bonjour,
Maman de Benoîte, 7 ans et demi (avec le développement d’un bébé de moins d’un an), notre fille trisomique 21 et autisme, je lis avec toujours beaucoup d’intérêt votre revue. Mais je suis surprise de ne pas y voir mentionnée la méthode développementale dite des « 3i » (pour intensive, individuelle et interactive) qui aide à lutter contre l’autisme.
Grâce à l’implication et à la générosité d’une trentaine de bénévoles, qui se relaient auprès d’elle, depuis le 16 juin, 6 heures par jour, nous voyons Benoîte commencer tout doucement à sortir de sa bulle : elle manifeste sa joie lorsqu’une de ses bénévoles arrive dans sa chambre, au point de se déplacer jusqu’à elle pour lui sourire et lui faire un câlin, ce qui était impensable voici seulement quelques mois !! Son regard est beaucoup plus présent, habité ; la relation devient possible. Elle manifeste aussi l’envie de plus en plus fréquente de se mettre debout (notre fille est pour le moment en fauteuil). Elle commence à applaudir, elle vocalise, imite… Bref, ses progrès sont à la fois infimes et extraordinaires. Et je pense vraiment que cette méthode est une immense chance pour elle.
Basée sur l’écoute des désirs de l’enfant (et de ses refus), elle a pour but de se mettre à sa hauteur, de l’imiter, de se faire accepter dans son monde à lui, pour lui donner ensuite envie de nous imiter, nous, et de nous rejoindre dans notre monde. Chaque semaine, une psychologue spécialement formée à la méthode des 3i vient faire une séance de jeu avec Benoîte. Son rôle est aussi de visionner toutes les vidéos (car chaque séance de jeu est enregistrée), pour améliorer tel ou tel point, et transmettre ses conseils aux bénévoles lors de réunions-bilans, qui ont lieu toutes les six semaines environ.
C’est pourquoi je pense que beaucoup d’autres personnes autistes (et pas seulement des enfants) devraient pouvoir profiter des bienfaits de cette approche, encore si peu connue…
Vous pouvez découvrir la méthode des 3i sur le site https://www.autisme-espoir.org/.
Je vous remercie.
Fanette Hanne
Article paru dans La Montagne Saint Martin des Plains – 4 Avril 2017
La commune accueillait, dimanche matin, Les randonnées du petit prince, une marche pédestre organisée dans le cadre de la
journée de l’autisme en soutien à Antoine, autiste, habitant du village.
L’affluence a été au rendez- vous, avec près de 300 participants. Ces derniers avaient la possibilité d’arpenter 4, 7, 10 et 12 kilomètres. Partis de la place de la mairie où ils étaient accueillis chaleureusement par les bénévoles, ils ont découvert les richesses du territoire pour ensuite prendre la direction de Nonette, où ils ont pu admirer de sublimes panoramas.
Les sourires et la bonne humeur aperçus témoignent du succès de l’organisation et de la satisfaction des marcheurs.
Un petit garçon de 4 ans, Ethan, a même fait la randonnée de 12 km, et un autre, qui n’a pas pu venir, a pris 5 euros de sa tirelire pour Antoine.
Info Plus
AUTISME ESPOIR VERS L’ECOLE : La manifestation était l’occasion de promouvoir l’association Autisme Espoir vers l’Ecole, qui fait jouer Antoine du lundi matin au dimanche midi avec la méthode des 3i, intensive, individuelle et interactive. L’après-midi, le jeune garçon a donné le coup d’envoi du match de rugby de Fédérale 2 entre l’US Issoire et Bergerac.
Article paru dans Sud-Ouest Landes – 3 Avril 2017
“Nicole” « Il m’a reconnue», se réjouit la retraitée aux cheveux courts argentés, qui arbore, comme ceux qui l’entourent, le tee shirt turquoise de l’AEVE (Autisme Espoir Vers l’Ecole).
Celui qui a prononcé son prénom sans hésitation n’est autre qu’un petit bonhomme de 3 ans qui vient de faire un tour de
manège, au parc Rosny, à Hossegor. Une scène qui pourrait paraître banale, mais qui fait mesurer tout le chemin parcouru à sa mère, Marlène, depuis qu’il y a un an le mot autisme a été prononcé devant elle.
Et, surtout, depuis qu’elle a rencontré les membres de l’AEVE, qui l’ont éclairée sur une méthode des trois « i » (pour intensif individuel, interactif), qui a eu des effets fulgurants sur le comportement de son petit garçon.
Hier, pour la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Marlène, sa famille et tout le réseau de bénévoles qui aident peu à peu Léo à sortir de sa bulle avaient organisé des animations, à Hossegor, et une marche, l’après-midi, vers l’estacade à Capbreton.
« Troubles atypiques »
« Quand Léo est né, la première année, nous n’avons pas constaté de problème particulier. La pédiatre non plus. Mais je suis infirmière, et il y a eu des signes qui m’ont alertée, la comparaison, aussi, que je faisais avec son grand frère »
Et Marlène de poursuivre : «Léo ne répondait pas à son prénom, ne réagissait pas aux présences et aux mouvements extérieurs, restait dans son transat. On me disait ça va venir. Mais, quand il avait 17-18 mois, je me suis inquiétée de gestes répétitifs, de certains comportements. On m’a parlé de troubles atypiques. Bien sûr, j’avais entendu parler d‘autisme, mais je crois que je n’avais pas envie de l’entendre, jusqu’à ce que ce que le fossé se creuse de plus en plus entre lui et nous, pour communiquer.
Nous sommes allés voir l’AEVE à Boulogne. Ils nous ont dit que cela ressemblait à de l’autisme.
Ils nous ont demandé tous les films que nous avions faits de lui depuis sa naissance, jusqu’à ce qu’ils nous disent “Oui c’est de l’autisme. C’était en avril 2016.”
La méthode de l’AEVE est basée sur le jeu et l’échange, de manière assez intensive, avec presque cinq heures par jour, sept jours sur sept. Et ce grâce à l’intervention de bénévoles formés, dont le travail est évalué par une psychologue bordelaise, agréée par l’association.
L’appel à bénévoles, lancé par Marlène est allé au-delà de ses espérances.
Nicole, Nadine et les autres
Nicole, retraitée de Saint-Geours, mais aussi Nadine, d’Angresse en font partie. Toutes les deux rivalisent d’anecdotes sur les progrès réalisés par Léo.
« Dans sa chambre, tous les jouets sont en double, raconte Nadine. Par exemple, il prend une petite voiture. Je la prends aussi. Il la fait rouler plusieurs fois, selon une trajectoire, je fais comme lui. Et c’est lui qui décide d’en faire un peu plus .»
Aujourd’hui, Léo sourit, reconnaît ceux qui l’entourent, prononce des mots. Et son grand frère a découvert combien c’était barbant un petit qui vient l’embêter quand il joue.
«C’est une méthode importée du Québec, qui a montré de réels résultats explique Marlène. La méthode des 3i se passe en trois phases, jusqu’à l’entrée à l’école. »
Mais les formes d’autisme sont diverses, les lobbys qui prônent telle ou telle méthode, puissants, et le sujet, absent du débat politique, ou en tout cas pas évoqué de la meilleure des manières.
Ce que disent ces parents étant simplement que cette méthode a transformé leurs enfants.
Dans le flot de la marche, Marie- Ange et son mari accompagnent Johanna, 35 ans, qui vit a Boucau. Eux aussi se battent de leur côté, comme Evelyne et son fils Simon, en Béarn, inquiets pour l’avenir de ces jeunes adultes.
Johanna est passée par un IME (Institut médico éducatif), puis un centre où elle a été diagnostiquée psychotique, traitée avec des neuroleptiques, puis a testé en 2010, cette méthode, avec, pour elle aussi, d’incroyables progrès.
« J’ai sorti ma fille de ce centre comme un légume. Aujourd’hui, elle marche, sourit, fredonne des airs. Elle m’a dit “Je t’aime” »
Christine LAMAISON
Pour toute information
marlene gatelier@wanadoo fr
ounautreavenirgarazi@laposte net
pourle Pays basque
Article paru sur Pleinair.net – 31 mars 2017
Dans le Haut-Doubs, une unité d’enseignement a vu le jour à l’école de Montlebon, mais cette initiative n’est pas suffisante.
Ce dimanche, deux associations, « le monde de Mikaël » et « Autisme Espoir Vers l’Ecole », offriront des roses devant l’église des Gras (25). Par cette action, ces parents espèrent sensibiliser le plus grand nombre sur l’autisme et pouvoir échanger avec la population sur les réalités du quotidien.
Rencontre avec Sylvie Brec, la maman de Mikaël, un petit garçon autiste de 11 ans qui vit dans cette petite commune du Haut-Doubs.
Ces parents regrettent que leurs enfants soient les grands oubliés de notre société. Chaque jour, ils se battent pour une meilleure prise en compte et en charge de ces garçons et filles. Ils demandent davantage de moyens, de personnels qualifiés, de soins, de structures d’accueil, … . Certes, dans le Haut-Doubs, une unité d’enseignement, qui accueille actuellement sept enfants autistes, a vu le jour à l’école de Montlebon, mais cette initiative n’est pas suffisante. D’autant plus que personne ne peut assurer aujourd’hui sa pérennité. Aux Gras, comme partout ailleurs, les familles ne cachent pas leur inquiétude pour l’avenir de leurs enfants, qui, dans quelques années, deviendront des adolescents et des adultes.
« Il manque cruellement de structures en France. Tout ceci, ne nous rassure pas » conclut Sylvie Brec, qui a décidé de poursuivre le combat.
Les familles d’enfants autistes vous invitent à participer aux initiatives proposées partout en France à l’occasion de cette journée nationale.
Au Gras, le rendez-vous est fixé devant l’église. Pour montrer votre soutien, vous êtes invités à porter un vêtement bleu. A cette occasion, la façade de la mairie de Morteau devrait être éclairée en bleu également.
Sylvie Brec, la maman de Mikaël
Article paru dans Ouest France – 3 Avril 2017 Montfort-sur-Meu
Devant la médiathèque Lagirafe, ce sont plus de cent personnes qui sont venues participer à la manifestation et s’informer sur l’association qui pratique la méthode des 3i (intensive, individuelle et interactive) par le biais de l’association Autisme Espoir Vers l’Ecole (AEVE).
De nombreux participants portaient le t-shirt bleu de l’association, synonyme de leur soutien.
Pendant la visite guidée par l’agent du patrimoine à la ville, Yann Baron, plusieurs groupes ont été formés, compte tenu du taux de fréquentation.
Plusieurs stands d information et de loisirs pour les enfants ont animé cet après-midi.
Renseignement sur la-petite-chenillejimdo.com
Paru dans Ouest France – 3 Avril 2017
ll n’y avait pas que le ciel de bleu, hier après-midi, à Dinan. Plus d’une centaine de participants ont arboré fièrement le t-shirt bleu de l’association Autisme Espoir Vers l’Ecole, lors de la marche de sensibilisation.
Réunis sur l’esplanade de la Résistance, ils ont traversé la fête foraine puis ont pris la direction de la place des Merciers.
Organisée par Autisme Espoir Vers l’Ecole et Dinan patrimoine, cet événement a pour objectif de mettre en avant la méthode des 3i, qui, à l’aide de jeux auprès de l’enfant autiste, tente de restaurer ses capacités de scolarisation et de socialisation.
Eric de Labarthe, responsable de l’association en Bretagne, s’est félicité de la foule « venue plus nombreuse que l’an dernier ». «Aujourd’hui nous prenons en charge douze enfants en Bretagne, précise-t- il. Cela implique près de 500 bénévoles qui accompagnent les enfants dans leur quotidien et quatre psychologues.»
Les progrès sont réels : « Environ 50 % des enfants suivis sont rescolarisés », indique Eric de Labarthe
En France, environ 200 enfants suivent la méthode des 3i, pris en charge par 6 000 bénévoles.
Article paru dans Ouest France – 3 Avril 2017
Témoignages
« Avant, je ne pouvais pas regarder dans les yeux », confie Laouenan en joignant le geste à la parole.
Ce garçon de 12 ans, aux lunettes rondes est atteint d’autisme. Depuis quatre ans, grâce à la méthode des 3i de l’association « Autisme Espoir Vers l’Ecole » (AEVE), « sa vie a changé », sourit Riwanon, sa maman.
« Intensif, individuel et interactif ». L’association mise sur ces 3i depuis 2005. « La méthode des 3i permet à l’enfant d’avoir le plus d’interactions possible, tout seul avec un adulte, pour mieux gérer la vie en communauté et aller à l’école, éventuellement », décrit Anne-Sophie Marhic, psychologue pour l’association.
Dans le Pays de Brest, quatre familles l’ont adoptée.
Capter des regards
Pendant des séances d’une heure et demie, à domicile, enfant et bénévole jouent. « Nous partons des envies de l’enfant, et procédons par imitation », explique Sébastien, bénévole d’AEVE.
Chez Laouenan, pas moins de quatorze volontaires se relaient, chaque semaine. « ll en faudrait six de plus », assure la maman. « Nous arrivons à constituer un noyau de bénévoles pour chaque famille, maîs il y a toujours besoin de remplaçants », complète Anne Sophie Marhic
La méthode des 3i réclame un peu de temps et beaucoup de bénévoles mais ses effets peuvent être spectaculaires.
« Au début, Laouenan n’allait en Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) que trente minutes par semaine. Maintenant, il assiste à sept cours de quarante-cinq minutes », se réjouit Riwanon. « Ça va beaucoup mieux dans ma tête », confirme Laouenan.
Atteinte d’un autisme sévère, Ria, 14 ans, ne peut s’exprimer avec des mots. Mais depuis qu’elle a rencontré les bénévoles d’AEVE, il y a sept ans sa mère, Irène, réussit à capter son regard. « Avant, elle était complètement renfermée sur elle-même », se souvient-elle
Comme Ria lorsqu il a démarré la methode des 3i, il y a cinq ans, Youen « ne pouvait échanger plus de deux minutes », décrit l’une de ses 25 bénévoles, Mado. Aujourd’hui, l’ado de 14 ans communique « par regards et gestes ».
Thibault n’a que 5 ans. Sa maman, Delphine, a découvert l’AEVE il y a un an. « Maintenant, il vient au contact des adultes, de ses frères et sœurs, et réclame même des câlins »
Pauline STEFANINI
Pour soutenir l’association « Autisme Espoir Vers l’Ecole » ou devenir bénévole, se rendre sur www autisme-espoir.org
Article paru dans Le Républicain Lorrain – 2 Avril 2017
A l’étage de la maison familiale à Homécourt, dans le pays de Briey, une pièce calme, à la lumière filtrée, est spécialement aménagée pour Julianne. C’est son “cocon”, avec un hamac, une balançoire et des jeux. La jeune fille, âgée de 15 ans, est autiste. Sur la porte est affiché le planning qui ponctue son quotidien, heure par heure. Et des photos. Celles des bénévoles qui se relaient, tout au long de la journée, 7 jours sur 7 auprès d’elle depuis 2009, dans le cadre de la méthode des 3i.
Cette méthode des 3i est une approche développée par l’association Autisme Espoir Vers l’Ecole.
Ce vendredi matin, Claire Marchitelli, la psychologue qui encadre les bénévoles, a passé une heure et demie avec Julianne : “La méthode des 3i est une méthode de stimulation individuelle, interactive et intensive qui passe par le jeu et l’imitation“, explique la jeune femme.
Julianne vient de s’installer dans son hamac. Claire range la pâte à modeler avec laquelle Julianne a joué : “Quand on quitte la pièce, il est important de laisser un terrain neutre pour que la relation puisse s’installer avec la personne qui prend le relais”, détaille la psychologue.
Claire Marchitelli ajoute : « L’engagement des bénévoles se fait dans la durée et la régularité. A raison d’une heure et demie par semaine. »
« Des résultats impressionnants »
Toute frustration, engendrant « un état psychique négatif, est néfaste pour l’enfant », souligne Claire Marchitelli. C’est donc l’enfant qui dirige la séance dans la méthode des 3i. Il choisit l’activité souhaitée. Le bénévole l’y accompagne, afin de capter son attention, d’établir le contact et, tout naturellement, “d’enrichir la séance”, témoigne Nathalie. Elle est l’une des bénévoles qui intervient auprès de Julianne depuis septembre dernier. Elle a suivi auparavant un petit garçon à Thionville, avec “des résultats impressionnants”, assure-telle.
“Il y a autant d’autismes que d’autistes”, poursuit Nathalie. “Je vis donc quelque chose de totalement différent avec Julianne […] Ce qui est important pour nous, bénévoles, c’est de nous débarrasser de nos automatismes.”
Sylvie, la maman de Julianne, a bataillé, seule avec son mari, pendant des années avant de trouver la prise en charge convenant à sa fille : “Il y a 7 ans, Julianne était une enfant qui ne regardait pas, qu’on ne pouvait pas toucher, qui était totalement recroquevillée sur elle-même. Elle en était là quand on a commencé la méthode des 3i. Aujourd’hui, on est arrivé à ce qu’elle puisse être scolarisée à la maison, elle peut participer à des sorties extérieures, faire une course et donner de l’argent à une personne qu’elle ne connaît pas.”
Autisme Espoir Vers l’Ecole souhaite que les méthodes innovantes “soient soutenues”. Et reconnues.
Selon l’association, sur les 180 enfants pris en charge en France, la moitié a pu être scolarisée à l’école ou à la maison au bout de trois ans de méthode. “Plus elle est mise en place chez l’enfant jeune, plus elle est efficace“, plaide Claire Marchitelli.
Les parents de Julianne lancent un appel à de nouveaux bénévoles.
Contact : Sylvie au 03 82 22 68 89.
Article paru dans Le Petit Bleu des Côtes d’Armor – 31 Mars 2017
Cela fait maintenant deux ans que Flavien Chêne bénéficie de la méthode des 3i (pour intensif, interactif, individuel) que promeut l’association Autisme Espoir Vers l’Ecole. Ce Dinannais de 13 ans souffre d’un trouble envahissant du développement, diagnostiqué en 2014. Un mal qui complique sa relation aux autres. Et qui lui a rendu l’école difficilement supportable.
« Plus serein »
Mais le jeune garçon fait des progrès grâce à la vingtaine de bénévoles qui se relaient auprès de lui pour appliquer la méthode des 3i, essentiellement basée sur le jeu. « Flavien est beaucoup plus serein, plus sûr de lui, assure sa maman, Sylvaine. Au quotidien, il prend part aux conversations, il est de moins en moins dans l’opposition, gère mieux la frustration. Il est avec nous et attentif aux autres. Il a même pu réintégrer une activité de groupe. »
L’aïkido, ainsi qu’un atelier de peinture et de l’équitation, ont trouvé place dans son agenda bien chargé. Car le matin, c’est 2h30 d’école à la maison, et l’après-midi, trois séances de jeux, dont une sortie ou un atelier. L’équipe de bénévoles, encadrée par un psychologue, apporte beaucoup à Flavien, « et vice-versa ». « A terme, le but est bien de lui permettre de réintégrer l’école, mais pour l’instant, on vit au jour le jour », ajoute Sylvaine.
Pour elle en tout cas, pas de doute : la méthode des 3i porte ses fruits. D’où l’envie de la faire connaître au plus grand nombre, à l’occasion de la journée internationale de l’autisme, le 2 avril.
Comme l’an dernier, une marche est organisée en ville en partenariat avec l’association Dinan Patrimoine. Un barnum, installé esplanade de la Résistance, accueillera les diverses associations : Autisme Espoir Vers l’Ecole, Dinan Patrimoine, Tricotin (lieu d’accueil parents – enfants 0 à 6 ans), ainsi que les sophro-contes de Mlle Séraphine, des démonstrations de handi-chiens, de shiatsu, et de l’atelier de peinture Potapota, d’Arno Stern. Les participants à la marche sont invités à s’habiller en bleu.
Dimanche 2 avril, journée internationale de sensibilisation à l’autisme, rassemblement à Dinan esplanade de la Résistance, à 14h30. Départ de la marche à 15 h.
Bernadette RAMEL
Article paru dans Ouest France – 2 Avril 2017
Munis de raquettes, un petit garçon et une retraitée s’échangent un volant de badminton avant de faire une ronde.
Il y a deux ans ce même garçon ne prenait pas vraiment conscience du monde qui l’entoure.
Kilian, 7 ans aujourd’hui, a été diagnostiqué autiste modéré en décembre 2013.
Au début, on a fait ce qui était préconisé, à savoir une méthode avec des pictogrammes, assure Anne-Cécile Leconte, sa mère.
Mais elle ne convenait pas : il n’y avait pas d’acquisition du langage. L’école a prévenu que même en redoublant, Kilian n’était pas sûr de passer en CP… »
En quelques mois, la décision est prise de tenter la méthode des 3i, découverte sur internet.
Depuis deux ans, Kilian suit cette formule « individuelle, interactive et intensive ».
Le principe : des bénévoles (30 en moyenne par enfant) se relaient pour le stimuler par le jeu pendant environ 40 heures par semaine. Le tout filmé et suivi par un psychologue.
« La richesse de cette méthode, ce sont les bénévoles, témoigne Sylvaine Chêne, mère de Flavien, 13 ans, atteint de trouble envahissant du développement. Chacun apporte quelque chose de différent. Il n’y a pas une heure de bénévolat pareille. »
« Un enfant, ça apprend par le jeu, souligne Anne Cécile Leconte. Une personne autiste est bloquée dans sa “bulle”, et les bénévoles vont, en l’imitant, entrer dans cette bulle. »
Le but : l’amener à repasser par tous les stades du développement qu’il a manqués entre 0 et 3 ans.
Selon l’AEVE, la moitié des enfants qui ont suivi cette méthode ont pu être rescolarisés.
Le coût environ 360 € par mois, soit le prix de la psychologue et autour de 1 000 € pour équiper la salle de jeu ou se déroulent les séances.
Présente en France depuis 2005, cette méthode n’est ni validée, ni recommandée par la Haute Autorité de Santé. « Il est possible qu’elle puisse avoir de l’intérêt pour certains, reconnaît Philippe Brun, chercheur en psychologie à l’Université de Rouen et spécialiste de l’autisme. Je me méfie de l’intervention intensive car je pense que ce n’est pas compatible avec les contraintes développementales d’un enfant qui a besoin de temps pour faire, refaire, penser, repenser ses apprentissages, pour les réorganiser, pour les généraliser. Des travaux scientifiques sont nécessaires avant de suggérer cette approche. »
Pour Kilian en tout cas, ça a l’air de fonctionner. « On a senti qu’il rentrait dans la famille, témoigne Anne-Cécile Leconte. Avant, il restait à côté de ses frères sans les voir, maintenant il joue avec eux. »
Sylvaine Chêne est tout aussi enthousiaste. « Flavien n’est plus le même, assure-t-elle. Au bout de deux ans, il gère la frustration et ne fait plus de colères. Les troubles ne vont pas disparaître, mais ils s’atténuent. Nous voulons qu’il devienne un être autonome, responsable et épanoui. »
Emmanuelle FRANÇOIS.
C’est la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Plusieurs centaines de personnes ont participé hier, à Paris à la 14e édition de la Marche de l’espérance, organisée par l’association Vaincre l’autisme, afin d’interpeller les candidats à l’Elysée
sur la situation des enfants et adultes autistes. « Vaincre l’autisme, le nouveau défi de la recherche », proclamaient leurs pancartes.