Mise en place de la MÉTHODE DES 3i

. Du temps pour se décider

Les deux parents étant les acteurs numéros un  s’engagent après réflexion sur le choix de la méthode, leur capacité à la mettre en place puis en organiser le suivi. Il faut compter un mois à deux mois pour tout mettre en place. AEVE est soucieuse que leur choix résulte d’une adhésion mûrement réfléchie mais, une fois effectué le choix de la méthode, exige un engagement de bonne application de celle-ci, de transparence et de coopération en échange de l’aide offerte sans contrepartie financière.

La mise en place en 10 étapes

Dès l’inscription, AEVE leur remet un fascicule pour les aider tout au long de la mise en place.

Etape 1. Contact avec AEVE

Dès réception d’une demande de contact, AEVE appelle les parents pour discuter de leur enfant et répondre à leurs questions sur la méthode. Une invitation à assister à une journée de formation leur est envoyée.

Etape 2. Participation à une formation parents

Les deux parents sont invités à assister à une formation d’équivalent une journée soit 7h avant toute décision de leur part.

Les objectifs sont de :

• leur faire comprendre leur rôle en tant que parents,
• leur proposer une thérapie développementale, ’’Une nouvelle chance de développement’’ pour leur enfant,
• éclairer développementalement l’autisme, clé des comporte­ments TSA,
• leur montrer la nécessité d’une reprise du développement  avant toute intégration scolaire réussie,
• leur exposer les modalités du jeu 3i  et l’attitude 3i au quotidien.
• leur présenter la logistique de la mise en place de la méthode,

Etape 3. Inscription à la méthode

Pour s’inscrire, les parents remplissent une fiche d’inscription qui acte de leur part, le respect de l’engagement à suivre la méthode des 3i en échange des services offerts^[1] par AEVELe côut de l’inscription correspond au côut des tests passés au démarrage et après 2ans : ADI, CARS, VABS et du bilan des 3 mois. Le reste leur est offert par AEVE tout au long de la thérapie.

Etape 4. Constitution du dossier de l’enfant

AEVE constitue un dossier pour chaque enfant auquel ne peuvent avoir accès que les professionnels qui suivent l’enfant. Il contient des documents divers sur l’enfant dont son histoire rédigée, une fiche de famille, ses évaluations et son diagnostic, ses traitements, son planning avant la mise en place et le bilan sensoriel et bilan qualité de vie au démarrage qui figure en annexes (4.6.).

Ce dossier sera complété par les compte rendus de réunions, bilans, tests, évaluations, vidéos sur l’enfant au long de la thérapie.

Etape 5. Recrutement de l’équipe des ‘’joueurs’’

AEVE crée une affiche appel à bénévoles avec une photo souriante de l’enfant. Elle reste anonyme avec seulement l’âge, le portable des parents et la commune. Une photo, logo d’AEVE peut remplacer la photo de l’enfant.

Elle sert de base à la diffusion de l’appel soit dans les médias locaux (journaux régionaux), meilleur support pour toucher le maximum de personnes retraités ou non, soit par Facebook ou par le réseau social des parents, soit par affichage dans les commerces de proximité (pharmacies, boulangeries, fleuristes …) ou par distribution aux voisins.

Les jeunes retraités forment toujours le noyau le plus nombreux (plus de cinquante pour cent) et le plus fidèle de l’équipe. Les étudiants aux activités multiples ainsi que les jeunes mères de famille trop accaparées par leurs propres enfants s’engagent mais souvent ne tiennent pas sur la durée. Les lycéens et les personnes qui travaillent s’engagent le week-end.

Etape 6. Installer la salle de jeu

La salle de jeu  est le cadre qui conditionne en grande partie la réussite de la reprise du développement, comparable au berceau d’un bébé.Il y passera l’essentiel de ses heures d’éveil pendant deux ou trois ans. Les parents choisissent souvent sa chambre même partagée avec un frère qu’ils transforment en salle de jeu pendant la journée, rajoutant les lits pliants sur roulettes la nuit, la dépouillant d’objets, l’ insonorisant

Etape 8. Etablir le planning des séances

Au démarrage, l’élaboration du planning prend deux jours en moyenne : lors de la première réunion de formation, chaque intervenant s’est inscrit sur un formulaire en donnant ses préférences horaires pour faire jouer l’enfant. Les parents rappellent chacun d’eux pour finaliser le planning des séances quotidiennes du lundi au lundi (5 séances de jeu d’1h30 pour les grands et 4 pour les moins de quatre ans). Les séances durent une heure pour les tout-petits.                                                                                                   On peut mettre deux intervenants en binôme, qui s’alternent sur une même tranche horaire et accepter qu’un intervenant fasse deux séances par semaine. Le planning est à réactualiser chaque semaine.

Etape 9. Une attitude 3i hors séances

Les parents adoptent hors séances de jeu, dans les activités du quotidien une attitude 3i (Cf 2.1.1.2) comme un bébé éveillé dont on s’occupe : c’est en particulier le cas, au moment des repas en seul à seul et le soir avant de le coucher. Le but est qu’il ne soit jamais seul face à lui-même.Cela suppose de mettre en place une bonne organisation familiale et de solliciter de l’aide le soir pour assurer cette présence continue (relais de la fratrie, grands-parents, bénévoles, éducateurs…). La demi-heure d’écran si elle est inéluctable peut être incluse au moment où il n’y a pas d’aide.

Etape 10. Souder l’équipe

Souder l’équipe est important pour fidéliser les intervenants sur la durée. Cela suppose que les parents soient des leaders bienveillants, accueillants et convaincus. La permanence du contact fidélise les intervenants par le biais d’un Blog, de liens Whatsapp ou mailing qui permettent de diffuser les informations concernant l’enfant, les dates de réunions ou les conseils du psychologue.

Se retrouver autour d’un buffet ou à l’occasion d’événements organisés (stands, courses, marches …) crée la cohésion de l’équipe et la soude autour de la famille et de l’enfant. Des liens d’amitié souvent s’établissent et les parents se sentent soutenus, aidés au quotidien et moins isolés socialement. Certains parents créent avec leur concours actif une association locale de parrainage de l’enfant comme ‘’La petite Chenille’’ qui a permis à Killian en 4 ans, de devenir un beau papillon